A entendre certains discours calcifiés dans l’époque révolue où les cures thermales étaient menacées de déremboursement, il n’y aurait que Valvital susceptible de s’intéresser à Montbrun les bains. Pourtant l’activité se porte bien et la concurrence est rude.

lu dans la « presse éco »

Les Echos du 20/07/2016

Le thermalisme en France connaît un véritable renouveau. En difficulté dans les années 2000, le secteur est en croissance régulière depuis 2010. Il comptait 560.000 curistes en 2015, soit 2,5 % de plus qu'en 2014. Les Français redécouvrent, petit à petit, les bienfaits médicinaux de l'eau thermale et ont l'embarras du choix. Le pays ne compte en effet pas moins de 770 sources, soit 20 % du capital thermal européen.

Contrairement à de nombreux pays de l'Est européen où l'activité est davantage tirée par le « thermo-ludisme " (spas, etc.), en France 90 % du chiffre d'affaires des établissements thermaux sont générés par les curistes, bénéficiant de soins remboursés par la Sécurité sociale sur prescription d'un médecin. Cent dix établissements proposent ce genre de cures à travers l'Hexagone. Claude-Eugène Bouvier, délégué général du Conseil national des établissements thermaux (CNETh), trouve deux explications à la croissance observée depuis maintenant six ans : d'une part, l'évolution démographique du pays, avec une moyenne d'âge des thermalistes autour de 64 ans; d'autre part, une reconnaissance médicale consolidée. Les médecins généralistes ont, en effet, de plus en plus recours à la prescription de cures thermales pour soulager leurs patients. « Grâce aux 11 millions d'euros investis dans la recherche thermale depuis 2004 et à une meilleure formation du personnel soignant, la cure thermale est à nouveau considérée comme un moyen curatif » se réjouit Claude-Eugène Bouvier. Claude-Eugène Bouvier observe que cette diversification permet aux «investisseurs extérieurs au secteur "d'apporter des liquidités pour le développement du secteur. Et ce d'autant plus que le spectre parfois brandi, dans les années 2000, d'une baisse des remboursements sur les soins thermaux semble s'éloigner à mesure que le secteur se dynamise ».

Les Echos du 03/04/2017

Le secteur est en croissance et le nombre de curistes a progressé de 20 % depuis 2009. Les investissements devraient doubler sur les cinq prochaines années et des projets d'ouverture se multiplier.Un secteur qui surfe sans doute sur le vieillissement de la population, la vogue des médecines douces et du bien-être, notamment pour les seniors, et peut-être les différents scandales du médicament. Dès lors il suscite des appétits, note l'étude Xerfi parue en fin d'année dernière : « De nouveaux acteurs investissent le marché des soins thermaux tandis que certains opérateurs historiques se désengagent partiellement ». A côté des poids lourds traditionnels, comme la Chaîne Thermale du Soleil, ou ValVital (respectivement vingt et onze établissements), d'autres acteurs arrivent.

Challenges du 20/01/2017

Au mitan des années 2000, la situation du thermalisme était loin d'être brillante. Peu considéré par le corps médical, il risquait d'être lâché par la Sécurité sociale, qui menaçait de dérembourser les cures. Une décision qui aurait signé l'arrêt de mort des dizaines de villages vivant au rythme des cures. . La menace de déremboursement écartée, dix ans plus tard, le thermalisme récolte les fruits d'une mobilisation efficace. D'abord, elles ont réussi à contrer la menace de déremboursement des cures, en gagnant leurs galons médicaux. …. Depuis 2004, la profession a fait un effort très important pour évaluer le service médical rendu par les cures, explique Claude-Eugène Bouvier….ces soins ont fait l'objet d'essais cliniques, menées par l'Association française pour la recherche thermale….. Une démarche qui a permis au thermalisme de gagner en crédibilité. Dernier facteur favorisant ce regain d'activité, le vieillissement démographique joue en faveur des stations. Alors que leur clientèle a en moyenne 63 ans, l'arrivée des babyboomers est une aubaine. Nombreux, encore jeunes, ils jouissent d'un pouvoir d'achat supérieur à celui des jeunes actifs. Décidément, les thermes coulent des jours heureux.

démontré par les faits

Sud-Ouest du 28/03/2018 Saint Jean D’Angely

L’ambiance était électrique jeudi lors de la séance marathon (4 heures) du conseil municipal. C’est évidemment la vente de la caserne Voyer – pour un montant de 150 000 euros – au groupe thermal Valvital qui a suscité le plus d’échanges. La liste Saint-Jean en marche a surpris l’assistance en rendant publique une lettre de la Chaîne thermale du Soleil adressée à la maire Françoise Mesnard. Dans ce courrier du 20 février 2018, que la rédaction s’est procuré, on peut lire « l’intérêt de la Chaîne thermale du Soleil à se porter acquéreur de ces biens (NDLR : la caserne Voyer) ». Ce courrier, signé Adeline Guérard, vice-présidente déléguée de la Chaîne thermale du Soleil, se conclut ainsi : « Si nous avions été informés de la mise en vente de ces biens, dans le cadre d’un appel d’offres, nous aurions immédiatement pris contact avec vous. »

confirmé par les institutionnels

Extrait d’une réponse que BVM a reçu du Commissariat Général à l’Egalité des Territoires (CGET) : « Le financement d’un projet de construction d'un spa, centre bien-être, thalassothérapie concerne en effet un secteur économique soumis à une forte concurrence ».

avoué par m. Riac (himself)

« Je vais être très très sincère, ça m’intéresse de pérenniser notre situation plutôt que d’être éventuellement en concurrence en 2026 » (réunion du 2 août 2018).

Auteur: le bureau de B.V.M.

Publié dans Thermes

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