Dans le cadre d’une cure médicalisée de 18 jours, 3 consultations médicales au minimum (début de la cure, contrôle à mi-cure et bilan de sortie) sont obligatoires mais il n’est pas requis de quota minimum de médecins par établissement. Celui-ci n’a pas de prérogative dans le nombre ni dans le choix des médecins qui exercent en mode libéral. Le médecin peut avoir une spécialité (ORL, Rhumatologie..) ou être médecin généraliste. Il dispose d’une qualification thermale, acquise soit par l’expérience, soit par la formation (capacité de médecine thermale ou DIU) » (Source CNETh).
Il y a quelques années, lorsque le domaine thermal accueillait 500 curistes, il y avait trois médecins qui intervenaient. Mais depuis deux saisons, alors que la station accueille 2700 curistes cette année, il ne reste plus qu’un médecin en activité (remplacé une fois par semaine). En conséquence seulement deux visites médicales sur les trois prévues étaient effectuées. Pourtant les forfaits de 80 € (pour une seule indication) ou de 120€ (pour les deux indications ORL et Rhumatologie) étaient jusqu’à il y a peu de temps, encaissés dans leur totalité par le médecin thermal.
Combien la Sécurité Sociale a-t-elle déboursé pour des visites non réalisées ? Par ailleurs, certains soins spécifiques en ORL ne sont plus administrés, sans parler du manque de soins en kinésithérapie, dû à l’absence de praticiens (un problème récurrent et généralisé sur l’ensemble du parc thermal français). Le Dr Anne Voranger (qui assurait depuis de nombreuses années les soins ORL) n’intervient plus faute d’accord trouvé avec l’actuel médecin thermal. Elle nous a confirmé que quatre médecins seraient nécessaires pour assurer les soins dans le cadre actuel de la fréquentation. Cette baisse de la qualité des soins a été fortement ressentie et exprimée par de nombreux curistes cette année, bien qu’elle soit compensée par l’investissement du personnel. Pourtant la qualité des soins devrait être la priorité absolue. Doit-elle être sacrifiée, et l’image de marque du village avec, sur l’autel des profits en hausse de quelques opérateurs privés ? « Où va l’argent ? »
Auteur: le bureau de B.V.M.
Publié dans Thermes