Six mois se sont écoulés depuis notre première réunion. Les élus estiment que le moment n’est toujours pas venu pour discuter du dossier de la vente des thermes mais même s’ils prétendent « que rien n’est décidé », aucune autre solution n’est étudiée. Les dossiers de subvention partent les uns derrière les autres pour financer les 4 000 000 € d’aménagements envisagés pour accompagner le plan thermal. Une seule question est à se poser sur le fond : quel est l’intérêt des Montbrunois ? Quelle est l’option qui permettrait de sortir du schéma actuel qui aboutit à une spoliation et à un manque à gagner annuel (voir écho n°1) ?
Deux positions s’opposent sur le projet thermal :
- la première, celle du maire et de certains élus, est favorable à la vente pour récupérer le « cash » qui permettra à court terme de réaliser les aménagements du village (lesquels ?). Cette position mise sur un futur développement économique pour assurer dans l’avenir les ressources fiscales nécessaires au fonctionnement de la commune.
- la deuxième, celle des autres élus et de BVM, est défavorable à la vente, pour préserver l’intérêt à long terme du village en assurant une redevance annuelle renégociée à la hausse. Cette ressource régulière permettra d’avoir un revenu distinct des ressources fiscales et de compenser la baisse des dotations de l’Etat tout en permettant un développement équilibré du village.
Ces deux positions sont légitimes dans le cadre d’une réflexion démocratique et doivent être débattues. Le but de notre association est de porter à la connaissance de tous, les éléments qui permettent d’avancer dans cette réflexion. Nous portons, tous, la responsabilité de délivrer des informations fiables et exactes pour ne pas fausser le débat. La transparence reste un élément fondamental de cette approche. Aujourd’hui, la problématique est posée et les « éléments manquants » (montants définitifs et répartition des subventions, estimation des Domaines, prix de vente) ne modifieront pas fondamentalement les bases de cette réflexion qui doit se projeter dans le long terme, la vente ne sera qu’un apport de liquidités à court terme. L’aspect définitif d’une vente enlève toute possibilité de compromis. On ne peut pas la faire à moitié ! Et on ne pourra pas revenir dessus. Le débat est nécessaire mais le manque de transparence, le refus de toute discussion, la mise à l’écart de nombreux conseillers et l’étalement dans le temps rendent la question désastreusement clivante. Dans les trois précédents numéros de « l’écho des calades », trois axes essentiels de réflexion ont été développés : l’importance de préserver à long terme l’autonomie financière de la commune, la nécessité préalable de connaître les résultats de l’étude sur la ressource en eau, la responsabilité de conserver une qualité de soins et d’accueil irréprochable à Montbrun les Bains. Toutes nos propositions ont été rejetées sans même être débattues, notamment la possibilité de résiliation et de renégociation de la DSP dans le cadre de l’extension (proposée par notre avocat par lettre aux élus du 11/05/2017). C’est forts de cette expérience que nous n’avons pas intégré le groupe de travail Agenda 21, considérant qu’il y avait là, plus une opération de communication qu’une réelle volonté de concertation, comme nous avons de sérieux doute sur l’utilité de la mission des Maîtres du Rêve.
Nous nous étions engagés auprès de nos adhérents à restituer le travail effectué lors d’une réunion publique. Le temps est venu de le faire car nous craignons que lorsque l’équipe municipale aura tous « les éléments manquants », la décision de la vente ne soit prise rapidement (avant la fin de l’année sans doute). Votre participation à la réunion du 13 octobre sera déterminante pour la suite de nos actions. Si une majorité citoyenne s’exprime, alors nous espérons d’abord qu’elle convaincra les conseillers de ne pas s’engager sur la voie de la vente, ensuite si cette volonté démocratique n’était pas respectée, nous aurons besoin de tous pour continuer notre action, afin de rappeler cette évidence : l’élection des conseillers municipaux n’accorde aucun blanc-seing, et ne les autorise pas à vendre le bien commun sans consulter la population.
Auteur: le bureau de B.V.M.
Publié dans Thermes