Le 1er adjoint nous reproche régulièrement d’avoir une position idéologique et irréaliste. A la rigueur nous acceptons d’être qualifiés d’idéalistes (où est le mal) et nous souhaitons une nouvelle fois préciser notre démarche. Toutes les réflexions que nous avons exposées sont factuelles.
Elles résultent du constat de la situation actuelle : une classe ferme, les jeunes familles rencontrent des difficultés pour s’installer (pression foncière), les anciens envisagent de passer leur retraite ailleurs qu’à Montbrun-les-bains (surtout l’hiver), l’emploi se paupérise (travail saisonnier). pourtant le tourisme thermal se porte bien, rapporte de copieux bénéfices à l’exploitant (10% de rendement annuel après impôt environ), alors que les finances de la commune n’en bénéficient pas.
Autre constat : les stations thermales de Santenay, de Bourbonne, de Divonne, de Thonon (ou dernièrement les thermes de Nancy) sont exploitées sous Délégation de Service Public par Valvital (voir l’article «bulletin de santé de Valvital). Elles n’ont pas été vendues et pourtant, des extensions, des spas et même des résidences hôtelières vont y être construits. Dire qu’il est irréaliste d’envisager une gestion sous DSP Délégation de service public pour Montbrun n’est pas un argument recevable puisque ces solutions sont mises en œuvre ailleurs par le même exploitant !
La position soi-disant « réaliste » de certains élus est de dire « augmentons l’activité touristique thermale et bien-être car les effets induits permettront d’améliorer la vie des montbrunois ». En attendant les preuves que cette théorie soit juste, il faut préciser que les effets induits seront les mêmes quel que soit le porteur de projet. La vente ne modifie en rien ces effets, par contre elle privera définitivement la commune d’une partie de ses recettes. Où est alors le postulat « idéologique »? Dans l’annonce que le ruissellement viendra de la privatisation des thermes ou dans le constat que quelle que soit l’option retenue, les effets induits seront là ?
Le 1er adjoint argumente en répondant : « l’intérêt de la commune, ce n’est pas de faire payer Riac… C’est d’avoir quelqu’un qui fait tourner la station ». Pourquoi alors craindre la concurrence (voir l’article «tour d’horizon»)? Nous ne sommes toujours pas dans l’ « idéologie » mais dans une réflexion de citoyens responsables, soucieux de leur devenir dans un village où ils ont choisi de vivre. La diversité et le nombre important des adhérents qui soutiennent notre association le démontre.
Auteur: le bureau de B.V.M.
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